jeudi 4 février 2016

le métier d’agent de sécurité

le métier d’agent de sécurité

Aujourd'hui, il n'est plus question de vigiles, mais d'agents de prévention et de sécurité (fiche ROME K2503). Sous ce terme sont regroupés plusieurs métiers : agent de sécurité, agent de sécurité incendie, rondier, agent cynophile, opérateur de télésurveillance, inspecteur de magasin…
Un agent de prévention et de sécurité (fiche ROME K2503) peut :
- être polyvalent et capable d'occuper différents types de postes (rondier, agent de sécurité…) ;
- être spécialisé (agent cynophile, agent de sécurité incendie…).
Selon le poste occupé, les agents interviennent différemment pour assurer la surveillance et la sécurité d'un lieu et/ou de personnes.

Ils ont tous en commun un travail administratif important. Ils rédigent de nombreux documents tels que des rapports, des procès verbaux, des comptes-rendus d'accident. Ils doivent tout noter : les allées et venues des personnes, les heures d'arrivée des secours, les incidents… Ces documents ont une valeur très importante puisqu'ils peuvent être utilisés lors d'enquêtes ou par un tribunal.
 

Les différents postes existants

L'agent de sécurité incendie

Il s'agit d'un agent de sécurité spécialisé dans le domaine de la prévention d'incendie. Il exerce dans des immeubles de grande hauteur ou dans des lieux recevant du public qui sont soumis à des réglementations importantes en termes de sécurité.
Il fait un travail de prévention. Il effectue des rondes au cours desquelles il contrôle le bon fonctionnement des systèmes d'alarme incendie et du matériel de secours (extincteur…). Il recense également les dysfonctionnements du matériel.
En cas d'incident type malaise ou incendie, il alerte et guide les équipes de secours (pompiers, SAMU, police…). Il met alors en pratique ses connaissances en incendie et en secourisme.
Il sécurise les lieux, notamment en empêchant l'accès au bâtiment.

Le rondier

Il effectue des rondes pour détecter les problèmes éventuels. Il travaille surtout sur des sites industriels. Il surveille les endroits "stratégiques" tels que les salles informatiques pour prévenir tout risque de sabotage, vol ou incendie. Il travaille uniquement à l'intérieur des bâtiments qu'il est chargé de surveiller.
Cependant, sur autorisation du Préfet, il peut intervenir à l'extérieur sur la voie publique pour surveiller les bâtiments dont il est chargé et éviter les risques d'effractions, de vols ou de dégradations.
Le week-end, il a une responsabilité technique. Il est souvent chargé de veiller au bon fonctionnement des machines : surveiller la température d'un four, maintenir un appareil en chauffe...

Le rondier intervenant

Il effectue des rondes en voiture et intervient lorsqu'une alarme se déclenche. Il se rend sur place pour vérifier la nature du problème. En cas de constatation d'effraction ou de vol, il n'a pas le droit d'interpeller le suspect. Il doit d'abord alerter la police ou la gendarmerie. Puis, dans le mesure du possible et tout en veillant à sa propre sécurité, il doit empêcher l'intrus de s'échapper en bloquant, par exemple, les issues.
De même, en cas de déclenchement d'une alarme, il n'a pas le droit d'entrer dans le bâtiment pour ne pas risquer d'effacer des indices.

L'opérateur en télésurveillance

Dans un centre de réception d'alarmes, il veille à la bonne circulation des informations et à la bonne application des consignes. Dans un centre de télésurveillance, il fait de la surveillance vidéo, déclenche l'intervention d'autres agents, prévient les services compétents, suit les parcours des rondiers…

L'agent cynophile de sécurité

L'agent cynophile de sécurité fait de la surveillance accompagné de son chien. Le chien est principalement utilisé comme un élément dissuasif, il ne peut pas mordre. Il est également un soutien non négligeable pour l'agent lorsque celui-ci est confronté à une situation difficile. Pour travailler comme agent cynophile, il est nécessaire de posséder un certificat pour soi et pour son chien. L'agent et son chien passent des épreuves pour savoir s'ils peuvent exercer le métier.
Les offres d'emploi d'agent cynophile concernent des postes plus dangereux où l'agent est plus exposé.

L'agent de prévention des vols

Il est appelé également "inspecteur de magasin". Il est souvent employé directement par un magasin ou un centre commercial. Il est chargé d'éviter les vols, attentats et actes de malveillance.
Il exerce son activité à l'intérieur de l'établissement. Il peut être posté vers les caisses ou à l'accueil du magasin ou effectue des rondes dans le magasin. Il peut procéder à l'arrestation de personnes. Dans ce cas, il rend compte de la situation au directeur et rédige un rapport sur son intervention. Il peut être posté également à l'arrière du magasin où il contrôle les caméras de surveillance. Il peut aussi surveiller une galerie marchande ou un parking.
La nuit, notamment en grande surface, il peut également faire une surveillance technique, en vérifiant, par exemple, que les frigos et les congélateurs ne tombent pas en panne.

Les conditions de travail

L'agent de sécurité porte un uniforme sauf dans certains cas, par exemple lorsqu'il fait de la surveillance contre le vol dans un magasin. Sa tenue ne doit pas pouvoir être confondue ni avec les uniformes des agents des services publics (police, gendarmerie, pompier…) ni avec celle des salariés ou des clients. Il doit être facilement identifiable.

Il est généralement équipé d'une radio pour communiquer avec ses collègues. Il n'est pas armé. Il existe de rares exceptions lorsqu'il travaille dans une bijouterie ou une banque. Le métier d'agent de prévention et de sécurité comporte des risques. Il travaille seul et ses seules "armes" pour désamorcer des situations parfois dangereuses sont le sang-froid, une bonne dose de confiance en soi et le dialogue.

L'agent de sécurité et de prévention est obligatoirement titulaire d'une carte professionnelle remise par son employeur. Il doit pouvoir la présenter à la demande de la police ou de la gendarmerie.

Il peut travailler le jour ou la nuit. Le travail qu'il soit de jour ou de nuit est très différent. La nuit, l'agent de sécurité est seul, alors que le jour, il est soumis aux pressions des clients ou des salariés. Il peut également travailler les week-ends et les jours fériés. Le travail de nuit est très courant.

8 qualités indispensables

1. Calme et patient : l'agent de scurité ne doit jamais céder à la panique et toujours garder son sang-froid même en cas d'agression verbale ou physique, d'émeute ou de malaises.
2. Réfléchi et autonome : il reçoit des consignes, mais une fois sur le terrain, il se retrouve seul. Il doit être à l'affût de tout. Il doit être capable de repérer les comportements étranges et les dysfonctionnements. Il doit toujours rester vigilant. En cas d'incident, il doit être capable d'analyser la situation et de prendre rapidement une décision.
3. Psychologue : le dialogue permet de trouver des solutions et de mettre fin à une situation qui pourrait dégénérer.
4. Responsable : il doit respecter les consignes du client, de son employeur, mais aussi l'importante réglementation qui encadre sa profession (Loi n° 83-du 12 juillet 1983).
5. Sociable : une bonne présentation est de rigueur. Il doit savoir se montrer sociable et accueillant tout en sachant faire preuve d'autorité lorsque cela est nécessaire. Il doit avoir confiance en lui.
6. En bonne condition physique : il doit avoir une certaine force physique pour être capable d'assurer des rondes et pour tenir son chien lorsqu'il est agent cynophile, de se tenir de manière prolongée en position debout lorsqu'il est inspecteur de magasin. Il faut être capable de tenir éveillé 12 heures d'affilée la nuit et quel que soit le temps.
7. Mobile : il doit posséder le permis de conduire.
8. Bon en expression écrite : il rédige de nombreux rapports.

Les formations pour accéder au métier

Différents niveaux d'études sont possibles pour exercer ce métier. Les CAP, MC ou BP représentent les diplômes de base. Avec un bac +3 ou un bac +5, on occupe directement un poste d'encadrement. Viennent s'ajouter des qualifications professionnelles (agent de sécurité incendie certifié, opérateur certifié en télésécurité, conducteur de chien de défense certifié...) reconnues par la convention collective nationale.
Enfin, des formations spécifiques (sauveteur secouriste du travail, formation aux premiers secours...) peuvent faciliter le recrutement.

À noter : il faut être majeur, avoir un casier judiciaire vierge et être en possession d'une carte professionnelle obligatoire à partir du 31 mars 2009. Elle est délivrée par le préfet et valable 5 ans.
  • Titre Professionnel :
Titre Professionnel Agent de Sûreté et de Sécurité Privée (Titre pro A2SP)
  • Certificat de qualification professionnelle :

- CQP Agent de prévention et de sécurité (CQP APS)
- CQP « Agent de surveillance de grands événements » (dans le cadre de manifestations sportives, récréatives, culturelles et économiques rassemblant plus de 1500 personnes). Ce certificat est valable pour une durée de 3 ans.
  • Niveau CAP :
- CAP agent de prévention et de sécurité ;
- MC sûreté des espaces ouverts au public.
  • Niveau bac :
- Bac pro sécurité-prévention ;
- Brevet professionnel (BP) agent technique de prévention et de sécurité.
  • Niveau bac + 2 :
DUT hygiène, sécurité, environnement.
  • Niveau bac + 3 :
Licence pro sécurité des biens et des personnes.


Source pôle emploi 

mercredi 3 février 2016

Paris et petite couronne : moins de cambriolages, plus de violences aux personnes

Paris et petite couronne : moins de cambriolages, plus de violences aux personnes

Le nombre des homicides est passé de 43 en 2014 à 199 l'an dernier à Paris et petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne). Une forte hausse liée en grande partie aux attentats djihadistes de janvier et novembre qui ont fait 147 morts. 
Le nombre des homicides est passé de 43 en 2014 à 199 l'an dernier à Paris et petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne). Une forte hausse liée en grande partie aux attentats djihadistes de janvier et novembre qui ont fait 147 morts.  Le Parisien/ Olivier Boitet

Les violences aux personnes à Paris et sa petite couronne (soit les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne) ont bondi de 5,3% en 2015 tandis que les atteintes aux biens, parmi lesquelles sont comptabilisés les cambriolages, ont baissé de 6,1%, a annoncé mercredi le préfet de police Michel Cadot.



A Paris et sur ses trois départements voisins, 385 000 atteintes aux biens ont été recensées par la préfecture de police contre 410.000 en 2014. Parmi ces atteintes, les cambriolages sont en baisse, sur Paris, passant de 187 000 en 2014 à 169 000 en 2015.




Les violences physiques crapuleuses baissent 


En revanche, les atteintes volontaires à l'intégrité physique augmentent de 5,3% en 2015 (97 000 faits) dans l'agglomération parisienne. Toutefois, les violences physiques crapuleuses (vols avec violence) sont en diminution, notamment à Paris où elles baissent de 12%. Les violences physiques non crapuleuses sont elles en augmentation de 13% à Paris et dans la petite couronne.

Le nombre des homicides est passé de 43 en 2014 à 199 l'an dernier, une forte hausse liée en grande partie aux attentats djihadistes de janvier et novembre qui ont fait 147 morts. Sans ces deux drames, il serait tout de même en nette hausse (52 homicides).

Moins de cambriolages au niveau national (aussi)

Autre fait notable, la préfecture de police de Paris a élucidé 114 agressions sexuelles dans les transports en commun, attribuées à 20 «frotteurs», ces hommes qui profitent des heures de pointe pour coller les voyageuses, les toucher voire se masturber. En juin 2015, une unité dédiée avait été créée au sein de la sous-direction régionale de la police des transports pour lutter contre ce phénomène difficile à quantifier car peu de victimes déposent plainte.

La semaine dernière, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait dressé le bilan annuel national de la délinquance soulignant, sur fond de lourde menace terroriste, la baisse des vols à main armée ainsi que des cambriolages en 2015. Il avait égrené les principaux chiffres: baisse des vols à main armée de plus de 13% en 2015 par rapport à 2014, des vols contre les personnes (-1,4%) ou des cambriolages de logements (-0,9%) après une hausse continue de 18% entre 2007 et 2012.


source


Alertes dans les lycées

Alertes dans les lycées : la piste de l'étrange « Brigade d'évacuation »

Un obscur groupe d'internautes a revendiqué auprès d'un journal australien la plupart des fausses alertes qui ont visé ces derniers jours des lycées à Paris, Lyon et partout dans le monde.

Paris (Ve), le 26 janvier. Le lycée Henri-IV a été victime, à plusieurs reprises, d’une alerte à la bombe. A chaque fois, il a dû être évacué en attendant que les démineurs procèdent aux vérifications nécessaires.
Paris (Ve), le 26 janvier. Le lycée Henri-IV a été victime, à plusieurs reprises, d’une alerte à la bombe. A chaque fois, il a dû être évacué en attendant que les démineurs procèdent aux vérifications nécessaires. LP / Céline Carez
Qui est à l'origine de l'épidémie de menaces et d'alertes aux colis piégés qui a sévi dans les lycées français, à Paris et à Lyon (Rhône) lundi encore ? Mais aussi dans des dizaines d'établissements scolaires en Grande-Bretagne et mardi pour la troisième journée consécutive en Australie ? Ces coups de téléphone qui tentent de semer la panique ont même atteint la minuscule île de Guam dans le Pacifique, où cette fois la base navale a été ciblée.


Une réponse est pour l'heure partiellement venue de l'hémisphère Sud, via l'édition australienne de Mashable, un site international d'information spécialisé sur les médias sociaux. Il affirme qu'une grande part de ces actions ont été revendiquées par Evacuation Squad (qui peut se traduire par brigade d'évacuation), par au moins un compte Twitter, fermé depuis.

En France, où le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de destruction depuis les premiers coups de téléphone qui datent de mardi 26 janvier, cette piste est en tout cas privilégiée. Ces appels passés « a priori d'un même numéro de portable » affichaient un indicatif étranger, ce qui n'exclut pas, cependant, qu'ils aient pu être passés depuis la France.

Derrière Evacuation Squad se cacheraient au moins six internautes anonymes, qui se vantent de pouvoir agir partout, rapporte de son côté l'édition britannique de Mashable. Leurs raisons ? « Nous trouvons ces menaces drôles », écrit cyniquement l'un d'entre eux, qui se fait appeler Viktor Olyavitch, dans un mail reçu par Jenni Ryall, la journaliste australienne de Mashable. Olyavitch précise que son groupe est basé en Iran et en Russie et que leurs menaces sont lancées par un compte voix sur IP, dont les codes d'accès ont été volés. Dans un message sur Internet, le leadeur présumé de la Brigade d'évacuation proclame aussi : « Nous détestons le gouvernement américain. Nous détestons l'autorité. Nous adorons le chaos. » Le groupe suspect dit également envisager de monnayer ses menaces à de potentiels clients : 5 $ pour une école ou 10 $ pour une mairie par exemple.

Un message préenregistré : « Il y a des bombes dans tous les lycées, vous allez tous sauter »

Selon une source policière, le mode opératoire semble similaire en France et en Grande-Bretagne. Des appels anonymes de menaces arrivent par téléphone, via un message préenregistré : « Il y a des bombes dans tous les lycées, vous allez tous sauter. » Des menaces qui entraînent immédiatement évacuation ou confinement des élèves et qui, par temps de Vigipirate et de risque terroriste élevé, sont toujours prises au sérieux. Aucune des inspections policières menées dans les locaux, en France ou ailleurs, n'a rien donné et les cours ont pu reprendre normalement. La police du West Midlands, en Grande-Bretagne, a rassuré la population à l'issue de six fouilles d'établissements en parlant de « risque non crédible ».

En France, six établissements lyonnais ont reçu lundi matin des appels anonymes faisant état de la présence d'une bombe. A Paris, la même matinée, des élèves de trois lycées ont été de nouveau mis à l'abri pour la troisième fois en une semaine, a indiqué le rectorat de Paris. Mardi et jeudi de la semaine dernière, plusieurs établissements de la capitale, dont les trois visés ce lundi, ont été la cible de « menaces ». Un scénario similaire s'est produit aux mêmes dates — jeudi et mardi derniers — au Royaume-Uni, dans la région de Birmingham. Puis lundi, six écoles de la même région britannique des West Midlands et deux autres dans la ville écossaise de Glasgow ont été évacuées en raison de nouvelles menaces, selon les autorités locales. En Australie, ce sont six écoles de Sydney qui ont reçu des menaces lundi, ainsi que des établissements des Etats australiens de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria.

source