La sécurité privée est un secteur d'avenir. Face à cet enjeu citoyen
majeur, une délégation interministérielle à la sécurité privée a été
créée en 2010 puis devenue Délégation aux coopérations de sécurité en
2014. Rattachée au ministère de l'Intérieur, son rôle est notamment de
contribuer à la professionnalisation des métiers de la sécurité.
Plusieurs
décrets, circulaires et textes de loi
régissent les activités de la sécurité privée : le transport de fonds, la
télésurveillance, les stadiers, la sécurité aéroportuaire, les agents de
sécurité privés, etc.
Chaque jour, plus de
140 000 agents prennent en charge sur
le territoire national la sécurité des biens et des personnes dans les espaces
privés, qu'ils soient ouverts ou non au public. Ces professionnels, qui
interviennent dans un cadre réglementaire précis, représentent une force
complémentaire à la Police nationale et à la Gendarmerie pour garantir la
sécurité des citoyens, des entreprises et du territoire.
Si l'on évoque la sécurité
privée au sens large, on atteint un effectif global de
253 000 salariés en 2011 intégrant la sécurité incendie, les agents
de maîtrise et l'encadrement, les fournisseurs d'équipements (serrurerie,
installateurs d'alarmes), le transport de fonds, etc. (cf. "Atlas 2012,
Panorama économique du marché de la sécurité").
En 2011, le secteur de la
sécurité privée comptait
9 800
entreprises dont 90 % comptent de 0 à 19 salariés.
Selon le ministère de
l'Intérieur, l'activité Surveillance reste prédominante, avec 72 % du chiffre
d'affaires global des entreprises à plus de 1 salarié, soit 3 680 millions d'euros.
Elle est suivie par la télésurveillance (610 millions de CA).
Le secteur est marqué par un
taux de turn-over de 60 %. L'âge moyen est de 38,5 ans, avec seulement
13 % de femmes dans les effectifs. La
main d'oeuvre est majoritairement peu qualifiée : 86 % des salariés sont agents
d'exploitation et seuls 3 % sont cadres.
A noter : si l'activité de
la sécurité privée augmente chaque année, ce n'est pas le cas de la filière du
gardiennage qui connait un recul de ses activités.
Lors des 3e Assises de la
sécurité privée en décembre 2014, le thème était "La sécurité privée en
2020", les intervenants privés comme publics ont mis en avant la nécessité
d'une coopération entre le privé et l'action publique, le besoin d'une nouvelle
règlementation, et également la question de la formation.
La carte professionnelle : incontournable
Avant de débuter une
formation dans le secteur de la sécurité, vous devez demander au
CNAPS (Conseil
national des activités privées de sécurité), une autorisation préalable ou une
autorisation provisoire en application du
Livre
VI du Code de la sécurité intérieure.
Après instruction de votre
demande par la délégation territoriale du CNAPS compétente pour la région
administrative où vous habitez -et si la décision est positive - vous recevrez
une notification comportant un numéro d'autorisation préalable, valable 3 mois,
que vous devrez remettre à votre organisme de formation lors de votre
inscription.
Cette demande concerne
toute personne souhaitant satisfaire à la
condition d'aptitude professionnelle requise pour demander une carte
professionnelle, en vue d'exercer la (les) profession(s) d'agent privé de
sécurité, dans l'un des domaines suivants :
- surveillance humaine ou surveillance par des
systèmes électroniques de sécurité ou gardiennage ;
- agent cynophile ;
- opérateur de vidéoprotection ;
- sûreté aéroportuaire ;
- transport de fonds ;
- maintenance et gestion de distributeurs automatiques
de billets (DAB) ;
- protection physique de personnes ;
- recherches privées.
Ensuite, en application du
Livre VI du code de la sécurité intérieure
,
l'exercice de la profession d'agent privé de sécurité est également soumis à l'obtention
préalable d'une carte professionnelle dématérialisée délivrée par le CNAPS.
C'est l'agent de sécurité
(déjà salarié ou futur candidat) qui doit en faire la demande auprès de la
délégation territoriale du CNAPS compétente pour la région administrative dans
laquelle il habite.
Après vérifications et
accord de la Commission interrégionale d'agrément et de contrôle, la délégation
territoriale du CNAPS attribue un
numéro
qui est unique, personnel et valable 5 ans sur tout le territoire national.
En cas de changement de domicile ou d'employeur, la carte professionnelle reste
valable.
Toute personne qui travaille
ou veut travailler dans le domaine de la sécurité privée, dans l'une des
catégories suivantes est concernée :
- surveillance humaine ou surveillance par des
systèmes électroniques de sécurité ou gardiennage ;
- agent cynophile ;
- opérateur de vidéoprotection ;
- sûreté aéroportuaire ;
- transport de fonds ;
- maintenance et gestion de distributeurs
automatiques de billets (DAB) ;
- protection physique de personnes ;
- recherches privées.
L'agent de sécurité
assure la surveillance
tels que des bureaux, des hangars, des parkings souterrains, des
magasins et, suivant sa spécialisation (rondier, agent cynophile, etc.),
il peut aussi être en charge de la sécurité du public, du personnel et
d'invités prestigieux lors d'événementiels.
Maître chien
Le maître-chien éduque et dresse un chien
afin que ce dernier remplisse des fonctions de protection, de
gardiennage, de surveillance, d'aide ou de secours. Il est notamment
amené à intervenir sur les lieux de catastrophes naturelles comme les
avalanches, sur des missions de contrôle, en douane, par exemple, ou sur
des opérations de recherche de stupéfiants. Parallèlement, il doit
nourrir et apporter les soins nécessaires à son chien.
Agent de la surveillance ferroviaire / Agente de la surveillance ferroviaire
Salarié de la SNCF, l'agent de la surveillance ferroviaire
veille à la sécurité des clients, du personnel et des biens de l'entreprise.
Au quotidien il surveille les locaux (par exemple, les entrepôts de
fret) et assiste les voyageurs sur les quais ou dans les rames de train.
Par sa présence, il
prévient les actes de malveillance et les agressions dans les trains et les gares. Dans certains cas, il est habilité à accompagner les contrôleurs de la SNCF.
Pour
postuler, vous devez avoir un niveau CAP/BEP voire le bac. Vous devez
aussi avoir au moins 21 ans pour pouvoir obtenir l'assermentation de
port d'arme de la Préfecture (obtention après enquête). Par ailleurs,
une première expérience dans un métier de la sécurité serait un plus.
Si vous êtes retenu, vous suivrez une
formation de 26 semaines portant
sur les différents domaines d'activité de l'entreprise, se déroulant en
école et sur le terrain, comportant notamment l'apprentissage des
techniques d'intervention, de défense et de tir. Une évaluation
professionnelle valide votre formation.
L'esprit d'équipe, une bonne forme physique et de la diplomatie sont attendus sur ce genre de postes.
Agent de sureté aéroportuaire / Agente de sureté aéroportuaire
Ce spécialiste de la
sécurité de l'aviation civile veille à ce que toutes les mesures de prévention
visant à empêcher l'introduction à bord d'un avion de toute personne ou élément
de nature à compromettre la sûreté du vol soient respectées.
Son activité concerne à la
fois la sûreté des aéroports (inspection filtrage des passagers, des bagages
cabine et soute, et du personnel...) du fret (contrôle des accès aux zones de
stockage et de traitement du fret, inspection filtrage des personnels accédant
à la zone réservée des aéroports...) et des compagnies aériennes (contrôle
passeport, passager, billet, gabarit des bagages cabine, contrôle du,
surveillance et accompagnement des bagages, inspection filtrage des personnels
au sol et des personnels navigants..).
L'agent de sureté remplit
une mission anti-terroriste dans un contexte privé concurrentiel. Il a pour
objectif d'éviter l'embarquement d'engins explosifs, d'armes, ou bien de
marchandises dangereuses à bord des avions.
L'exercice de ce métier
nécessite d'avoir une bonne capacité de mémorisation et une grande adaptabilité
car l''emploi du temps des agents change chaque mois.
Cette profession s'adresse
aux ressortissants des pays de l'Union Européenne. Vous devez avoir des papiers d'identité en règle et un
casier judiciaire vierge. Il faut aussi obtenir de la préfecture un récépissé
de carte d'identité professionnelle.
Côté formation, le certificat
de qualification professionnelle d'agent de sureté aéroportuaire
(CQP ASA) est indispensable. Il peut être complété par une formation en sûreté
aéroportuaire (conventionnée DGAC). Un niveau d'anglais correct est souhaité.
Enfin posséder le permis B est un plus, car les aéroports sont situés à
distance des villes.
Le secteur de la sécurité
aéroportuaire est représenté par de grandes entreprises (Securitas, ICTS,
Alysia, Brink's, Prosegur, Astriam, Néo sécurité…). Il compte 9 7000 salariés.
La profession, récente,
reste en mal de reconnaissance même si plus de 90 % des personnels sont en CDI.
Les personnels de sûreté des aéroports qui ont affaire à la fois aux
gestionnaires d'aéroport, aux compagnies aériennes et à l'Etat ont encore du
mal à bien définir leur place.
Source